lundi 27 juillet 2009

Vacances aux Comores III

L'une des attractions principales de Ngazidja ("Grande Comore" en comorien) est son volcan (en activité) : le Karthala. Nous avions l'intention d'en faire l'ascension... mais, conscients de notre absence de préparation physique et d'équipement adapté, nous y avons renoncé. Et tout compte fait, vu le mauvais temps, c'était mieux comme cela.

Nous avons tout de même passé plusieurs journées en dehors de Moroni.

La distillerie d'ylang-ylang

Pour notre première excursion, nous avons accompagné l'une des pensionnaires de Michel (envoyée par l'ONU) en visite dans une distillerie d'ylang ylang (la fleur des fleurs).



A l'entrée de la distillerie, des messages de paix étaient affichés.








La responsable de la distillerie, qui nous a fait visiter.



Le laboratoire où, autrefois, des parfums étaient fabriqués.


Dans le jardin de la distillerie, il y avait un maki très sociable et très gras...

... et aussi des autruches ! Sur la photo, voici Chadia, qui participait à la visite.

Nous l'avons revue plusieurs fois après cette journée, et elle nous a expliqué beaucoup de choses sur le "Grand Mariage Comorien"... car elle-même attend le retour de son fiancé (parti étudier en Allemagne) pour le célèbrer.

Le Mariage aux Comores

Pour les Grands Comoriens (habitants de Ngazidja), le "Grand Mariage" est une façon pour un homme et une femme de devenir des notables dans leur village (de faire partie de ceux qui prennent les décisions). Ce n'est pas un simple mariage. N'importe qui ne peut pas le célèbrer. Pour le faire, il faut avoir accumulé une fortune sous la forme de bijoux offerts par l'époux à la mariée.

Pour les Grands Mariages comme pour les mariages simples, la femme n'est pas forcément choisie par le mari. Traditionnellement, elle est choisie par sa soeur ou sa mère. Le plus important est que les familles des mariés s'entendent bien.

Ce sont les parents de la mariée qui organisent la fête. A cette occasion, pour montrer que ce sont "des gens bien", ils dépensent souvent de très grosses sommes d'argent. Les deux époux ne se rencontrent que le jour du mariage... et si le mari n'est pas content, il peut ensuite choisir de divorcer. Il lui suffit de dire "je divorce de toi" trois (ou quatre ?) fois de suite. Pour la femme, c'est souvent plus délicat car elle doit demander à un homme de sa famille d'agir pour elle.

L'homme a souvent plusieurs épouses et passe de la maison de l'une à la maison de l'autre (chaque femme reçoit de son père une maison au moment de son mariage).

Excursion dans le nord

Après notre visite de la distillerie, nous avons passé une journée dans le nord avec Saïd, le chauffeur de Michel.


Voilà Saïd qui pose...



et Saïd qui conduit.


Il nous a emmené à la plage de Maloudja. C'est une superbe étendue de sable blanc, devant un hôtel-restaurant, où nous n'avons malheureusement croisé aucun touriste.


Au loin, sur cette photo, on aperçoit un navire de guerre français à la recherche de corps, ou des boîtes noires de l'avion venu de Marseille qui s'est écrasé à proximité de cette plage.

La France a beaucoup aidé les Comores dans la gestion de la crise causée par cette catastrophe. Les fonctionnaires du consulat qui logent chez Michel étaient surchargés. Malheureusement, les Comoriens rancuniers se sont imaginé que c'étaient les Français qui étaient responsables de l'accident. Selon la rumeur, un missile aurait été tiré sur l'avion... Quelle imagination !



Là, nous sommes au "Trou du prophète". Selon la légende (démentie par tous les historiens), Mahomet aurait débarqué à cet endroit pour convertir les Comores.


On se plaint des routes à Mayotte... mais on est mieux équipés que les Comoriens !




Voici, le lac salé, apparu au fond d'un cratère éteint. C'est superbe !


Excursion dans le sud

Le jour où nous avons visité le sud, nous avons eu très froid !






En dehors de Moroni, il n'y a ni l'électricité ni l'eau courante... donc les gens recueillent l'eau de pluie et font la vaisselle et la lessive dans la mer.


Des enfants jouent aux ninjas dans les rues du villages de Chinguini.


En avant pour la lessive !


L'une des nombreuses chèvres du village.


Les "galawas" des pêcheurs du village.


La plage.



Le Mbachilé

En fin de séjour, nous avons grimpé au sommet de l'un des petits cratères de Ngazidja en compagnie de Victor, un pensionnaire russe de la villa Jessica.


Vue du sommet sur un autre petit cratère.

1 commentaire:

Iman a dit…

En dépit des difficiles conditions de vie (le manque d'eau, d'électricité, la nourriture chère...), les Comores sont un paradis sur Terre. Vivant à Paris, je m'exilerai bien quelques minutes pour me ressourcer au bord de la mer un verre de jus de coco à la main :)