samedi 24 octobre 2009

Vacances à Madagascar I : Tananarive

Nous avons eu tellement de travail, les dernières semaines avant les vacances, que nous n'avons pas du tout pu préparer notre voyage à Madagascar.

Au dernier moment, comme nous n'avions pas envie de partir à l'aveuglette, nous avons pris contact avec un chauffeur-guide malgache, pour qu'il nous conduise sur la route nationale 7.

Andry (prononcé Andj), un ancien cadre de chez Ford, nous a "pris en main" depuis l'aéroport Antananarivo (Tananarive) jusque dans le sud, où nous avons retrouvé notre copine Elise.

Fayçal est tout de suite tombé sous le charme de la capitale malgache. C'est une "vraie" ville avec des immeubles, des boutiques, des habitants en grand nombre. Rien à voir avec la tranquilité mahoraise.

Moi, ce qui m'a frappée, c'est la cohabitation de la modernité et d'éléments d'une autre époque dans le même espace : des publicités pour les derniers portables haute gamme côtoient des deux-chevaux et des 4L cabossées.

J'ai compris ensuite, que ce mélange étrange existe dans tout le pays, mais de façon bien plus exacerbée... A Madagascar, certains voyagent en avion, quand d'autres se déplacent en charriots tirés par des zébus.

Voici un petit cocktail d'anachronismes de la capitale :


Des grands immeubles et des portables partout...

... mais pas de frigo sur les marchés pour conserver la viande !

Les vieilles voitures reprennent du service !
La France est très présente à travers ses banques, ses centres commerciaux, ses marques alimentaires... et sa langue ! Le français reste la langue d'enseignement dans les école privées chrétiennes et publiques.


Madagascar est un pays essentiellement chrétien... Il y a des églises partout ! Nous n'y sommes plus habitués !

jeudi 1 octobre 2009

Main mise sur l'école des parents

L'"Ecole des parents" est une action financée par la ville de Mamoudzou pour l'alphabétisation et l'apprentissage du français par les parents d'élèves. Le collège de Kawéni accueillait deux classes de parents l'an dernier, et nous pensions qu'il en accueillerait trois cette année... mais, il semble que les choses vont évoluer différemment.

Jusque-là, l'"Ecole des parents" accueillait indistinctement les Mahorais et les Comoriens en situation irrégulière... Les plus nombreux étaient, de loin, les illégaux qui cherchaient à atteindre un bon niveau de français pour obtenir des papiers, et montrer à la Préfecture qu'ils tentaient de s'intégrer. Malheureusement, l'"Ecole des parents" ne délivrait pas les diplômes officiels que demandent les autorités... Profs et administration cherchaient donc par tous les moyens une solution pour que de vrais diplômes soient préparés au sein de cette structure.

Aujourd'hui, nous avons reçu la visite au collège de deux représentants du GRETA (centre de formation pour adultes financé par l'Etat), qui nous ont annoncé qu'ils allaient maintenant chapeauter deux nouvelles classes destinées à la préparation de vrais diplômes ! Merveilleux... sauf que seuls les parents "en règle" pourront s'inscrire ! L'immense majorité des participants habituels, et les plus motivés (ceux qui ont justement besoin des diplômes pour être régularisés) ne pourront donc pas accéder aux classes à examen.

C'est l'éternelle histoire du serpent qui se mort la queue. Pour être régulariser, les illégaux doivent montrer qu'ils ont un bon niveau de français, pour cela, il leur faut des diplômes reconnus... et pour s'inscrire pour préparer ces diplômes, il leur faut des papiers. Tout est fait pour les décourager...