Conseils pour les nouveaux arrivants 2010

Voici un post publié il y a un an et mis un petit peu à jour...

Le déménagement :

Même si vous ne savez pas exactement où vous allez travailler, n'attendez pas avant de faire partir votre déménagement. Il peut mettre très longtemps à arriver ! Nos cartons sont partis le 12 mai... et nous les avons reçus le 26 août (pour cause de grèves à Marseille)!

Si vous êtes prof :
Avant de choisir votre compagnie de déménagement, assurez-vous que votre académie d'origine ne vous demande pas un certificat de passage par la Réunion. L'académie de Créteil nous a demandé de le fournir l'an passé... nous aurions touché 2000 euros de moins si nous ne l'avions pas donné.

Je vous conseille de mettre dans vos cartons :

- un onduleur pour protéger votre ordi portable : les pannes de courant arrivent sont fréquentes et il y a un risque de surtension quand le courant repart,

- une alarme : en métropole, c'est moins cher,

- une réserve de CD et de DVD : ici, il n'y a pas de Fnac, et les disques sont systématiquement taxés quand on se les fait envoyer par La Poste, même si ce sont des cadeaux ! En plus, il y a une seule salle de ciné à Mayotte (dont le fonctionnement est très douteux ... enfin, c'est une longue histoire)
- du matériel pédagogique (si vous êtes prof !)

La voiture

Si vous avez une voiture en métropole depuis plus de 6 mois (sinon on vous refait payer 50 % de sa valeur en taxes !) mieux vaut la faire venir par container. Pourquoi ? Parce que les voitures neuves ont un prix majoré de 30 % à Mayotte. Parce que les voitures d'occasion souffrent énormément à cause de l'état des routes et du carburant désastreux que vend notre unique fournisseur : Total.

A noter, c'est mieux d'avoir une voiture ancienne, ici. Les mécaniciens ne savent bien souvent pas réparer l'électronique ! Même les grandes enseignes !

En plus, faire venir sa voiture, c'est pas mal ! Si vous la remplissez de cartons (c'est autorisé !), ça vous fait un petit déménagement !

La recherche du logement

Les logements, dans la région de Mamoudzou, sont chers. Bon, un peu moins qu'en région parisienne, c'est certain ! Mais ne vous attendez pas à des prix bas ! Il n'est pas rare de louer 900 euros un F3.

Dans le nord, les agences de locations sont peu représentées... alors, les gens passent plus souvent par des particuliers, ou choisissent d'habiter près de Mamoudzou.

Pour trouver un logement, en tout cas, il vaut mieux vous y mettre tôt. Les mal-servis de l'an dernier, qui, eux, sont sur place, et ne sont pas en attente de résultats de mutation, vont vous passer devant. Donc, déjà, vous n'aurez pas le premier choix... Si vous attendez d'être arrivés, vous risquez de rester longtemps à l'hôtel ou de devoir accepter un logement cher et/ou bas de gamme.

Une idée est de contacter le presbytère de Mamoudzou et d'y loger quelques semaines, le temps de trouver un logement correct. C'est un curé qui gère cela mais il n'y aucune obligation vis-à-vis de la religion. Le coût est de 20€ pour 1 personne et de 38€ pour 2 personnes. Les chambres sont propres, avec la clim, on vous lave votre linge et vous êtes au centre ville de Mamoudzou. Cependant, réservez un peu à l'avance.

Sinon, il y a la solution "gite" que les collègues envisagent pour quelques temps.

Les agences privées sont : AROM, l'Agence de l'île et MPL.
Il y a aussi une agence (moins chère) qui fournit des logements aux fonctionnaires : la SIM.

Vous trouverez facilement leurs coordonnées sur le site des pages jaunes. Si vous voulez avoir une chance d'avoir un logement SIM, faîtes un dossier avant d'avoir vos résultats de mutation. Pour les agences privées, le téléphone est à privilégier.

Les animaux

Si vous avez des animaux, n'oubliez pas de faire tous les vaccins avant de partir ! Il faut parfois s'y prendre tôt, à cause des rappels. Ce serait dommage de devoir laisser votre boule de poils derrière.
L'hôtel Isijiva à Cavani (près de Mamoudzou) accepte les animaux... Il n'est pas mal et pas trop cher pour Mayotte.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à nous contacter : helenepac@hotmail.com

Plongée à Mayotte etc...

Après 6 mois d'absence, revoici des nouvelles de nous sur ce petit blog.

Une plongée que Fayçal a faite avec Hervé et Guillaume, des copains/collègues du collège.

Fayçal en train de préparer sa bouteille sous le regard d'Hervé (niveau 4) chargé de vérifier qu'il le fait correctement.

Guillaume et Fayçal.

Anémone avec un poisson clown "punk".

Hélène va au marché et ramène deux petits chats...

Une photo prise depuis chez nous pour montrer qu'il ne fait pas toujours beau. Heureusement, la saison des pluies est bientôt terminée.

Les beaux jours sont déjà là (d'ailleurs il parait qu'il n'a pas plu assez cette année).

Madagascar IV : l'école de Sakarah

C'est l'école catholique où Elise travaille. Le matériel qui s'y trouve peut sembler bien rudimentaire... mais par rapport à l'école publique, c'est le grand luxe. Le seul point sombre c'est le coût que l'école catholique privée représente pour les familles. Tout y est payant... même l'accès à la bibliothèque (dont tous les livres sont des dons) !


Voici une salle de classe qui accueille 70 élèves de collège. C'est là qu'Elise donne des cours de français... sans manuel et sans la moindre photocopie !

Nous sommes passés voir une classe de maternelle : ils étaient 54 et... ce n'était pas du tout le bazarre ! Dans l'école, la discipline est impressionnante !





La chambre d'Elise, dans l'école catholique. Elle habite avec des religieuses... jeunes (!) et très gentilles.

Le collège.

Le potager des religieuses. On y trouve des poules, des lapins, des porcs, des chiens... une vraie ferme !

Madagascar III : le parc de l'Isalo

Le parc de l'Isalo est l'une des plus belles et des plus grandes réserves naturelles de Madagascar. C'est là que nos chemins se sont séparés avec notre guide, Andry, qui devait regagner Tananarive... et que nous avons retrouvé Elise, coopérante dans une école catholique.



Dans le parc, il y a beaucoup de mini-baobabs (en fleurs quand nous sommes passés).

Les makis à queue rayée (qui n'existent qu'à Madagascar) se donnent rendez-vous chaque jour vers onze heures pour un festin de feuilles.

Rocher surnommé "la reine de Madagascar", parce qu'il a la forme d'une tête couronnée.

La fenêtre de l'Isalo où se précipitent les touristes pour voir le couché de soleil.

Une piscine naturelle.

Fayçal a eu du mal à rentrer dans l'eau (trop froide à son goût).

Une autre piscine naturelle... Elise m'a rejointe, mais Fayçal ne veut plus se baigner.

Daniel, le guide du parc.

Edition spéciale : zébus malgaches

Ils sont au moins deux fois plus gros que nos zébus mahorais ! Et ils sont bons !!! Fayçal ne les a pas goûtés, mais il les a mitraillés !

Madagascar II : voyage le long de la RN7

Au cours de notre voyage en voiture, nous sommes descendus de Tananarive (Antananarivo) jusqu'à Tuléar (Toliara) en faisant escale à Antsirabé, Ambositra, Ranomafana, Fianarantsoa, Ambalavao et à Ranohira.

La population a souvent vu des touristes passer. Son premier réflexe est donc d'essayer d'en profiter le plus possible (en multipliant les prix par 2 ou 3, en mendiant, en refusant de rendre la monnaie...). Notre guide, au demeurant très sympathique, ne nous a pas été d'un grand secour dans nos rapports (essentiellement commerciaux) avec ses compatriotes... solidarité malgache oblige, je suppose ! Nous avons eu la désagréable impression que, les touristes se faisant rares (à cause de la crise politique), il ne fallait pas nous laisser partir sans laisser un maximum d'argent derrière nous.

Au départ, cela nous agassait un peu... Ensuite, nous avons compris qu'il valait mieux faire nos balades (et nos courses) en ville seuls, et juste faire des visites de politesse dans les boutiques des "amis" du guide.

La seule façon d'échapper à ce rapport désagréable avec les Malgaches aurait sans doute été de passer plus de temps dans chaque endroit que nous avons traversé. Nous nous en sommes rendu compte à Tuléar, où nous sommes restés deux jours sans le guide.

C'est sans doute dans cette ville que nous avons passé le moment le plus magique de nos vacances...

Un collègue dont la femme est Malgache nous avait conseillé de ramener des sardines en boîtes dans nos bagages pour faire du troc (car il n'y en a pas à Madagascar, et les Malgaches adorent ça). J'avais aussi eu l'idée de ramener des savons... Mais jusque-là, nous n'avions pas osé sortir notre butin dans les boutiques de souvenirs hors de prix où nous escortait le guide.

A Tuléar, nous nous sommes "lancés" dans le troc. J'ai sorti de mon sac trois boîtes de sardines pour les proposer à des vendeuses installées dans la rue en échange d'objets d'artisanat... En les voyant, leurs yeux sont devenus brillants de gourmandise ! En échange, l'une d'elles m'a offert toute une poignée de colliers ! Nous nous sommes alors livrés à une très réjouissante partie de troc : deux savons contre une boîte à épices, trois boîtes de sardine contre un masque... C'était très amusant !

Le lendemain, nous avons croisé les mêmes vendeuses... Elles étaient très contentes de nous voir et de nous parler de leur festin de sardines de la veille !

Nous n'avons aucune photo de ce moment magique, mais voici un petit medley de photos prises en voiture ou sur le bord de la route.


Des vendeuses de beignets.


Un vendeur qui se protège du soleil.

Le taxi-brousse et la byciclette, les deux principaux moyens de locomotion sur les grandes routes.

Les rizières sont cultivées en terrasse pour permettre une bonne irrigation.

A Fianarantsoa, les élèves des écoles privées et publiques envahissent les rues à l'heure de la sortie des classes.

En ville, le pousse-pousse est roi ! Bien moins cher que le taxi, il est fréquemment utilisé par les Malgaches. Le conducteur, souvent locataire de son pousse-pousse, doit effectuer au moins 10 courses pour rentrer dans ses frais.

Les Malgaches sont les rois de la débrouille ! Comme ils n'ont pas les moyens de payer un mécano ou d'acheter une voiture neuve, presque tous sont capables de réparer leur voiture eux-mêmes. Le marché des pièces d'occasion est florissant !

Les plaines entre Ambalavao et Ranohira sont brûlées par le soleil et par l'homme... pour que l'herbe repousse mieux.

Andry, au volant.

Village dans la brûme.

Deux enfants rencontrés sur la route... Ils ne savaient que deux mots de français : "bonbon" et "stylo"... parce que c'est ce que les touristes laissent derrière eux, en général. Avec nous, ils n'ont pas eu de chance... Mais, par contre, ils étaient très contents de se voir en photo !